Griffes, cors et durillons

Qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit de déformations des petits orteils qui se « recroquevillent » et forment une « griffe totale» lorsque les 2 articulations sont déformées ou «en marteau » lorsqu’il n’y a que la dernière phalange qui l’est. La peau s’épaissit au niveau des zones de frottement dans la chaussure. On les appelle cors lorsqu’elles sont sur le dessus ou entre les orteils et durillon lorsqu’elles sont dessous.

Pourquoi cela apparait ?

Lorsque les petits orteils doivent supporter des contraintes excessives, ils finissent par se déformer. Cela provient souvent d’une anomalie d’architecture de l’avant pied ou d’une déformation qui modifie la répartition des contraintes.

Que peut-on faire ?

L’attitude thérapeutique dépend de la situation. Il peut s’agir d’une modification du chaussage, d’orthèses ou de chirurgie.

Quand faut-il opérer ?

La douleur, la limitation, la difficulté au chaussage et l’aggravation progressive des troubles sont des critères qui sont à prendre en compte.
Il ne faut pas oublier que ces petites déformations sont parfois la conséquence d’autres problèmes qu’il faut savoir identifier et traiter pour éviter la récidive. Le critère esthétique ne doit pas être retenu.

Comment cela se passe-t-il ?

Les différents gestes peuvent être réalisés en chirurgie classique ou percutanée à l’aide de fraises motorisées et de mini bistouri. Ils consistent à réaligner les orteils en agissant sur les tendons, l’articulation voire sur les os.

Seul le pied peut être endormi (anesthésie loco-régionale). Les modalités exactes seront discutées lors de votre consultation avec le médecin anesthésiste.

Dans certains cas des broches sont mises en place pour maintenir la correction pendant 6 semaines.

Quelles sont les suites ?

• L’hospitalisation peut être en ambulatoire.
• La marche avec appui complet est autorisée sous couvert d’une chaussure médicalisée et de cannes anglaises.
• Des injections d’héparine pour éviter de faire une phlébite peuvent être nécessaires en fonction de vos facteurs de risque.
• Les pansements sont généralement refaits à distance de la chirurgie car le pansement réalisé par votre chirurgien est primordial à la tenue de la correction chirurgicale.
• L’arrêt de travail est en moyenne de 21 jours.