Les entorses et l’instabilité de cheville
RetourQu’est-ce que c’est ?
Une entorsede la cheville est l’élongation voire la rupture du ligament latéral externe (ligament talo-fibulaire antérieur +/- calcanéo-fibulaire). Ces ligaments sont les « cordages » qui unissent les os de part et d’autre de l’articulation et qui en assure à la fois la mobilité et la stabilité.
Lorsqu’il s’agit d’un premier épisode et que la prise en charge est adaptée, la cicatrisation obtenue va permettre de retrouver la mobilité et la stabilité de l’articulation.
Que peut-on faire ?
Le bilan comprend généralement des radiographies en charge et en stress afin de mettre en évidence un trouble morphostatique de l’arrière pied et une hyperlaxité de la cheville.
Une échographie peut également être utile pour confirmer la rupture du ou des ligaments.
Enfin un arthroscanner ou une IRM permettront de préciser l’état des ligaments, des tendons et de l’articulation.
La rééducation est nécessaire à but antalgique et proprioceptif. Lorsque le patient présente un trouble morphostatique de la cheville, un bilan podologique est nécessaire afin de confectionner des semelles adaptées. Parfois une infiltration de dérivés cortisonés est proposée si le patient est très douloureux. Cela est réalisé sous échographie par un radiologue ou un rhumatologue.
Le traitement chirurgical
Les techniques chirurgicales sont variées. Elles doivent s’adapter aux lésions et au profil d’activité du patient.
- L’intervention est le plus souvent réalisée sous arthroscopie. Il s’agit de la réparation du ligament talo-fibulaire antérieur lorsqu’il est réparable.
Ou de la reconstruction des ligaments talo-fibulaire antérieur et calcanéo-fibulaire au moyen d’un tendon ischio-jambier (prélevé au genou).
- D’autres techniques à ciel ouvert peuvent être proposées en réalisant un transfert tendineux ou un renfort au rétinaculum des extenseurs.
Quelles sont les suites de l’intervention
- L’hospitalisation peut être en ambulatoire si le patient est accompagné à son domicile. Dans le cas contraire une hospitalisation d’une nuit sera nécessaire
- La marche est contre-indiquée pendant 3 à 6 semaines.
- Une immobilisation avec une botte de marche est nécessaire
- Restez au repos tout en surélevant le pied opéré et y appliquer de la glace plusieurs fois par jours.
- Des injections d’héparine pour éviter de faire une phlébite seront nécessaires pendant environ 2 mois.
- Pour favoriser la cicatrisation ne fumez pas
- La rééducation peut commencer après la consultation de contrôle de la 3e semaine post-opératoire.
- L’arrêt de travail est en moyenne de 3 mois.
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