Arthrose du genou : Gonarthrose
RetourQu’est-ce que c’est ?
L’arthrose est une maladie chronique de l’articulation dans son ensemble, qui touche le cartilage et les autres composants de l’articulation, notamment la membrane synoviale, l’os sous-chondral, la capsule et les ligaments.
L’arthrose est la résultante de phénomènes mécaniques et biochimiques qui déstabilisent l’équilibre entre la synthèse et la dégradation du cartilage et de l’os sous-chondrale. L’arthrose se caractérise donc par un déplacement du métabolisme du chondrocyte, entrainant un déséquilibre entre l’anabolisme et le catabolisme au profit du catabolisme. L’arthrose est donc un processus inflammatoire local où il existe des modifications quantitatives et qualitatives du cartilage. Le chondrocyte étant la cellule clef responsable de ces mécanismes physiopathologie.
Les deux principales manifestations (symptômes) de l’arthrose sont, la douleur et la gêne fonctionnelle.
Pourquoi ça fait mal ?
L’arthrose du genou se manifeste par des douleurs lors de la marche, apparues il y a déjà quelques temps, elles sont augmentées par l’effort et en fin de journée ; elles sont calmées par le repos et par le paracétamol (au début).
On diminue de plus en plus ses activités et on doit faire des pauses lorsqu’on marche.
La position accroupie ou à genou est difficile à réaliser, voire est devenu impossible. Monter ou descendre les escaliers devient douloureux, on adopte des attitudes antalgiques « marche par marche » avec souvent l’aide d’une rampe.
L’extension complète du genou devient impossible, c’est le flessum. Le genou peut gonfler et se mettre sous tension, c’est l’épanchement intra articulaire de liquide synovial, « le genou se défend contre des grains de sable (le cartilage qui s’abîme) en produisant plus d’huile ».
Que peut-on faire ?
En l’absence de douleur, aucun traitement spécifique n’est nécessaire. Avec le temps les douleurs vont s’intensifier. Un traitement médical est généralement suffisant au début. Il se compose de 3 parties principales : le traitement antalgique, la rééducation et le traitement infiltratif.
Le traitement antalgique est généralement prescrit par le médecin traitant. Les anti-inflammatoires non stéroidiens (AINS) ont une place prépondérante grâce à leur grande efficacité dans ce type de douleur.
La rééducation permet un soulagement de l’inflammation articulaire et des douleurs musculaires résultantes.
Enfin l’infiltration permet un soulagement significatif des symptômes. Une infiltration d’anti-inflammatoire (dérivés cortisonés) ou d’acide hyaluronique (visco-supplémentation) est indiquée dans les formes débutantes à modérées de gonarthrose.
Quand faut-il opérer ?
Le traitement chirurgical de l’arthrose sévère s’envisage lorsque l’impact fonctionnel et dans les activités du quotidien est trop important. Il fait généralement suite à un échec du traitement médical.
La prise en charge chirurgicale consiste à la mise en place d’une prothèse (totale ou partielle) du genou. Cette prise en charge bénéficie d’amélioration technique permettant une récupération rapide (chirurgie robotique et chirurgie ambulatoire).
Comment cela se passe-t-il ?
Après la consultation avec le chirurgien, une date d’intervention est décidée. Un rendez-vous avec le médecin anesthésiste est nécessaire avant l’intervention. Un rendez-vous avec le cardiologue est également à prévoir en cas d’antécédents cardiaques. Un livret vous est remis avec l’ensemble des consignes pré et postopératoire (Livret RAAC Luberon et Livret RAAC Ventoux)
Vous êtes hospitalisé le jour de votre intervention. L’intervention peut s’effectuer en ambulatoire chez certains patients. Une assistance robotique peut être utilisée pour la mise en place de votre prothèse.
Le patient est mobilisé immédiatement après sa chirurgie. La marche s’effectue avec une ou deux cannes selon les douleurs le jour même de l’intervention.
Quelles sont les suites ?
Vous avez le droit d’appuyer sur la jambe opéré immédiatement après la chirurgie. La rééducation s’effectue le plus souvent dans un cabinet de kinésithérapie près de chez vous. Pour certains patients, une rééducation en centre est parfois nécessaire. L’utilisation des cannes est généralement nécessaire pendant 1 à 4 semaines. La conduite est reprise en moyenne à 3 semaines postopératoires.